Location de vacances et discrimination
De nombreux internautes dont le nom a une consonance étrangère se sont vus refuser l’accès à certaines locations de vacances. Certains ont voulu être sûrs que le refus était fondé sur leur origine supposée. Ils ont ainsi demandé à un(e) ami(e) ayant un nom français de faire la même demande. Malheureusement, leurs soupçons se sont confirmés, l’ami(e) en question a vu sa demande acceptée…
Or, si un propriétaire refuse de louer son logement à une personne en raison de son origine ethnique vraie ou supposée, il opère une discrimination. Un tel comportement est passible de 3 ans de prison et 45 000 € d’amende.
Si une personne est victime d’une telle discrimination, elle peut porter plainte dans un délai de 6 ans après les faits, mais elle devra prouver que la discrimination était bien intentionnelle, ce qui s’avère difficile en pratique. Pour ce faire, il est possible de pratiquer un testing, c’est-à-dire de se faire passer pour un candidat locataire afin de vérifier s'il y a bien ou non discrimination.
Il est possible aussi de saisir le Défenseur des droits (sur ce sujet, vous pouvez (re)lire Kezako mundi 12, juillet-août 2017).
Plusieurs témoignages de victimes de discriminations ont été recueillis par franceinfo : article franceinfo
Et pour bien distinguer la différence entre préjugés, stéréotypes et discrimination, (re)lisez notre dossier « Parlons du racisme » paru dans Kezako mundi 4 (mars-avril 2016)
© Enrick B. Editions 2016, Kezako mundi