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Rencontre avec... Gaël Aymon


Et l'auteur de Mon âme frère, Gaël Aymon, qui est-il ? Il nous explique quelques-uns des choix faits lors de la rédaction de son roman et nous livre le nom de certaines de ses auteures favorites !


Kezako : Pourquoi avoir choisi une narratrice féminine ?


Gaël Aymon : J’ai toujours alterné entre des personnages principaux masculins et féminins. Après m’être penché sur la construction d’une identité masculine à l’adolescence dans Oublier Camille, j’ai eu envie de donner corps (et voix) à cette Camille, au centre de ce roman sans qu’on ne la voie jamais vraiment. Je voulais parler de désir et de consentement, mais aussi de ce qui me hérisse depuis toujours dans la presse et la littérature dites « féminines ». Enfin, je tenais vraiment à parler d’une héroïne n’attendant pas exclusivement de s’accomplir dans l’amour d’un homme, tout en étant sincèrement amoureuse. Amour ou liberté, pourquoi choisir ?


K. : Qu’est-ce qui vous a amené à écrire pour un public adolescent ?


G. A. : Il faudrait m’indiquer une bonne adresse de psy pour que je puisse vous répondre ! Je n’ai simplement pas envie de m’adresser uniquement aux adultes.


K. : Le sentiment amoureux, la quête d’identité, la pression sociale, l’orientation scolaire, le sexisme… Pourquoi ces thèmes vous semblent-ils importants ?


G. A. : Je vais éviter de faire la même réponse qu’à la question précédente… Ne sont-ils pas importants pour chacun de nous, à un ou plusieurs moments de nos vies d’ado ou d’adulte ? Le sentiment amoureux et la quête d’identité sont centraux dans l’adolescence. Et, à travers eux, on est vite confrontés au sexisme et aux normes dans lesquelles nous sommes tenus de vivre ces amours et cette quête.

Quant à l’orientation et à la pression sociale, c’était les points de départ de ce roman. J’ai le souvenir du poids terrible de devoir choisir mon avenir dès le collège, sans avoir aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie. Cette pression est encore plus forte sur les jeunes d’aujourd’hui.

Et puis, à force de faire des rencontres d’auteur dans les lycées professionnels (on fait souvent peu lire de littérature jeunesse contemporaine aux lycéens des lycées généraux, qui sont occupés à bachoter et à lire des classiques), j’étais souvent très touché par leur maturité et leurs parcours très divers, et je me suis aperçu qu’on ne parlait d’eux quasiment nulle part. Surtout pas en bien !


K. : Quel lecteur étiez-vous adolescent ?


G. A. : Je lisais très peu ! La littérature pour ado n’existait pas, hélas !


K. : Avez-vous une lecture ou un(e) auteur(e) fétiche ?


G. A. : Non. Je ne suis pas monomaniaque. J’aime sans mettre ce que j’aime sur le moment au-dessus de tout le reste, sans m’interdire de ne plus aimer, ni m’obliger à suivre un auteur dont le livre m’aurait plu. En plus je m’ennuie vite, j’ai besoin de changement !

« King Kong Theorie » de V. Despentes m’a accompagné longtemps, tout comme les contes de Grimm.

En roman jeunesse, j’ai souvent aimé Jo Witek, Florence Hinckel, Sandrine Beau, Agnès Laroche, Raphaële Frier, Flore Vesco…

Que des femmes, tiens !

Mon âme frère, Gaël Aymon, Actes Sud Junior

Photo de Gaël Aymon : © William Beaucardet

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