Qu'apporte un volontariat ?

Dans cet épisode, Emma, partie en volontariat dans un orphelinat au Togo nous narre les avantages de son volontariat, tant pour les enfants, que pour le pays d'origine du volontaire et celui d'accueil et pour elle-même.
Contrairement à ce qu’on peut penser, mon volontariat ne bénéficie pas qu’au Togo. Dans cet article, j’aimerais vous parler de tous les bienfaits qu’apporte une telle mission.
Les bienfaits pour les enfants
Tout d’abord, je m’engage pour travailler dans l’orphelinat CADOR de façon volontaire, c’est-à-dire que je m’occupe concrètement des enfants en jouant avec eux, ce qui les aide à s’épanouir et à se développer personnellement. À côté de cela, je les aide à faire leurs devoirs afin qu’ils aient une bonne base scolaire pour leur garantir un bel avenir. En outre, je m’investis dans le financement de la structure en cherchant des donateurs pour stabiliser la situation de CADOR et lui permettre de se développer par des projets, par exemple l’installation d’un coiffeur. Quand les orphelins seront assez grands, ils pourront ainsi y travailler et gagner un peu d’argent pour financer une formation par exemple.
Un volontariat bénéfique pour soi-même
Le volontariat m’enrichit également par la découverte de la culture togolaise. Il constitue aussi mon premier contact avec la vie professionnelle. J’ai en effet appris beaucoup de choses sur l’histoire, la musique, la danse, les spécialités culinaires, l’éducation et le style de vie au Togo grâce à toutes les conversations enrichissantes avec des Togolais ou rien qu’en observant les gens et en découvrant la ville. J’ai notamment appris à connaître l’histoire coloniale du pays du point de vue togolais qui est complètement différent de celui que l’on peut avoir en tant qu’Européen. J’ai aussi constaté, en ce qui concerne le mode de vie, que le partage est là-bas une évidence. Toutes ces expériences que je vis contribuent à mon développement personnel. Je deviens plus autonome en vivant en colocation, indépendamment de mes parents. De plus, j’apprends à prendre des responsabilités en m’engageant et en proposant des activités à CADOR pour les enfants. J’essaie de poursuivre les projets jusqu’au bout, j’apprends à être persévérante. J’apprends aussi à être plus généreuse grâce aux Togolais, particulièrement les enfants qui ont un bon sens du partage. En vivant dans un environnement dans lequel beaucoup de personnes se contentent du peu de moyens qu’ils ont, on devient beaucoup plus reconnaissant de ce que l’on a, par exemple la nourriture, l’eau, un toit sur la tête, les amis, et on commence à en prendre soin.
Un lien entre les pays…
La troisième dimension du volontariat concerne le pays qui envoie les volontaires, dans mon cas l’Allemagne. Celle-ci profite des projets volontaires en collaboration avec le Togo. Ces projets lient les pays et leur permettent de mettre en œuvre un meilleur partenariat économique et politique.
L’Allemagne profite aussi indirectement de ces projets par le partage de ma propre expérience avec mon entourage privé comme la famille ou les amis, mais aussi plus globalement grâce à mon site internet public (https://voluntarywork-togo-emma.eu/fr/) et aux articles que je rédige pour Kezako mundi. De cette manière, je contribue à sensibiliser les personnes quant au volontariat et j’essaie de transmettre une vue différente sur la vie au Togo, pour tenter d’aller à l’encontre des clichés qui peuvent exister sur ce pays.

Légendes :
Photo 1 : Avec ma co-volontaire et quelques-uns des enfants de l’orphelinat, en pleine lessive.
Photo 2 : Ma co-volontaire aide les enfants à faire leurs devoirs.